ORGANISATION DE L' ESPACE URBAIN DE NANCY:

L' ENTRE DEUX GUERRES

 

 

voir le plan de Nancy en 1920

    

                    I. LA BANLIEUE

 

           Dès la fin du XIX ème siècle, le schéma général de l'extension des banlieues de l' agglomération nancéienne est donné.

Dans les années 1860, jusqu'en 1900, la trame urbaine se greffe le long de nouveaux axes de communication, comme le chemin de fer Paris-Strasbourg, ainsi que la voie ferré longeant le canal de la Marne au Rhin, réservé au transport de marchandises. Ce sont les industries, en bordure des voies ferrées, qui semblent avoir favorisé le développement de ces banlieues. Ainsi ce sont développées les communes de Jarville, Saint-Max, Tomblaine, Malzéville, à l'Est de Nancy, principalement constituées d'une population ouvrière. A l' inverse, à l'Ouest du centre- ville, les quartiers d'avantage aisés avaient commencé à se développer, le long de l'Avenue Foch, vers 1900-1910.

 

        La période de " l'entre deux guerres", en terme d'urbanisme, ne fait que réinvestir en partie ces axes de développement. La politique d' urbanisme de Nancy de l'époque, semble se résumer par le message suivant: "il faut bâtir du neuf sur de l'ancien". Cette période marque la volonté d'améliorer la ville en commençant par améliorer l'habitat. On remarque alors que les banlieues ouvrières, donc à l'Est de Nancy, au lendemain de la Grande Guerre, sont à repenser, sachant que les conditions d'hygiènes y étaient souvent déplorables, et les logements exigus. Ainsi, dès 1920, apparaissent les premiers ensemble pavillonnaires à Saint-Max, Tomblaine, conçus dans l'optique d'améliorer les conditions de vie des classes populaires, avec des logements mêlant à la fois une esthétique et un certain fonctionnalisme. Cependant, si de telles réalisations apparaissent dans l'ensemble urbain de l'agglomération, elles s'apparentent déjà à de véritables petits immeubles, atteignant parfois cinq étages. Il faut alors différencier deux types d'habitations caractéristiques de cette époque: - Les bâtiments collectifs, abritant plusieurs appartements, ceux qui souvent sont  les plus proches du centre-ville, ou qui intègrent déjà la banlieue périphérique, dans le cadre d'un projet urbain visant à réaliser un quartier pouvant abriter une population assez importante. - Et les premiers lotissements péri-urbains, dont l'organisation spatiale est régie selon un schéma aux perspectives très géométriques. Ces structures urbaines sont souvent localisées en banlieue périphérique de Nancy, favorisant ainsi l'extension rapide des banlieues extérieures, dans les localités où le tissu urbain est encore relativement lâche, comparé à la "chair compacte" de la trame urbaine des banlieues très proches du centre. Cependant, bien peu de ces lotissements péri-urbains illustrent la mise en pratique de politiques urbanistiques résolument novatrices.

 

                    II. LE CENTRE- VILLE 

 

             Au lendemain de la Première guerre Mondiale, l'état du centre- ville de Nancy se dégrade. Le centre ancien, notamment aux alentours de la Grande- Rue, tend à devenir un véritable " taudis", tant le quartier est insalubre. Or, il faudra attendre le début des années 1960, pour entrevoir enfin une nouvelle politique urbaine, répondant à ce problème. 

 

La chambre des métiers

  Ce sont donc plutôt les nouveaux pôles de Nancy qui bénéficient de quelques réalisations nouvelles, qui témoignent encore de l'influence du style Art Déco à Nancy: - La place Maginot, avec la reconstruction des grands Magasins Réunis en 1925, suite à un incendie dans les anciens bâtiments. - Rue de Mont Désert, avec la Chambre des Métiers, peut-être l'édifice qui représente encore à l'heure actuelle, l'architecture Art Déco, avec le plus de fidélité. -Et des dizaines d'autres bâtiments, auxquels peu de gens font attention.

 

                                           

Deux exemples d'architecture Art Déco

 

           A l'aube de la Seconde guerre Mondiale, l'agglomération nancéienne s'est considérablement étendue, notamment grâce au développement très important des banlieues. Mais la politique d'extension de celle- ci, ne fait que reprendre en majeure partie, les axes de développement établis au milieu du XIX ème siècle.

Il faut aussi bien souligner, que le style Art Déco, n'a pas eu sur l'urbanisme de Nancy, un impact comparable à celui de l'Art Nouveau, une vingtaine d'années auparavant. C'est donc essentiellement à travers quelques réalisations au centre- ville, de plusieurs résidences collectives dans les faubourgs, des lotissements et H.B.M. péri- urbains, que le courant Art Déco, fut présent à Nancy entre les deux guerres.

         

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